Et il n’en restera qu’un…

Posted by on 13 Juin 2020 in Livres parus | 2 comments

Non, ce n’est pas le titre de mon prochain roman, mais plutôt le principe du jeu auquel acceptent de participer 7 personnes: trouver un trésor, et que le meilleur gagne… Et le titre, c’est L’esprit du jeu, dont la sortie est programmée dès ce lundi, le 15 juin !

Écrire pour s’amuser, c’est un objectif un peu léger, non ? Eh bien non. Je ne l’ai fait qu’une fois, ou plutôt trois, mais c’était avec ma partner, Kathy Dorl, Cathy Seigneur de son vrai patronyme, avec les trois Temps Mort que nous avons rédigés à 4 mains à grands renforts de crises de fous-rires et de délires parfaitement immatures. Cathy est partie, et je ne m’en suis pas remise. D’ailleurs, on ne se remet jamais vraiment de la perte d’une personne qu’on aimait. On fait avec, on reste comme des cons avec l’amour unique qu’on éprouvait, et qu’on éprouve encore, pour cette personne unique, et puis c’est tout.

J’ai pas mal d’expérience en termes de deuil, c’est chouette je pourrais le rajouter sur mon CV, au chapitre « compétences personnelles ». C’est peut-être pour ça que tous mes romans précédents – à part, justement, les Temps Mort – sont tous plutôt graves, avec un peu de lyrisme, des départs, des vengeances, des serments et des peines.

J’avais besoin d’autre chose. Alors, j’ai collé 7 personnages dans un château moyenâgeux, complètement isolé, et j’ai imaginé un huis-clos avec quête au trésor, méchant machiavélique œuvrant dans l’ombre et un soupçon de surnaturel… et je me suis éclatée. Jamais je ne me suis autant régalée que lors de l’écriture de L’esprit du jeu, et pendant la rédaction de certains chapitres, je gloussais comme une gamine de 10 ans. J’avais la sensation que Cathy était là, perchée sur mon épaule, et qu’elle souriait.

Oh, j’ai été professionnelle ! Plan hyper calibré, gros travail de rédaction, recherche du point de vue parfait, développement des personnages… Et c’est bien « ma voix » que l’on entend, mes marottes d’écrivain, ces personnages en apparence caricaturaux et qui se révèlent bien différents, bien plus complexes que ce que l’on pensait. Les animaux en tant que personnages à part entière, l’importance de l’atmosphère, quelques élans lyriques aussi…

Mais il y a, dans L’esprit du jeu, une légèreté que je n’avais mise que dans les Temps Mort. Pour une fois, je n’y évoque ni ma mère ni mon père ni mes drames intimes, je ne cherche qu’à faire ce que faisaient les troubadours d’antan: raconter une histoire, et que le mot « fin » soit une apothéose.

Et puis sourire, et rire, et jouer. Parce qu’au bout, il n’en reste rien.

Comment ça, c’est horriblement triste ? Mais non, c’est la vie.

 

Partagez !

Shares

2 Comments

  1. Bravo! J’ai vraiment hâte de le lire ce livre! Sur le papier, il a tous les éléments qui m’attirent. Bravo!

    • Merci beaucoup Frédéric ! 🙂

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *