L’amour ne fait pas mal… en général

Posted by on 2 Avr 2017 in Articles divers | 2 comments

amourJ’entends toujours dire des trucs comme ça : l’amour fait mal ; il blesse, il brise les cœurs et les âmes, il fait douter de soi et des autres.

C’est de la pure connerie, tout ça. L’amour ne fait pas mal. Son absence, si.

C’est l’amour « mauvais » qui blesse, qui frappe, qui assomme, c’est le faux amour, qui se cache sous un faux nom. C’est l’amour qui finit, qui s’achève, qui fait mal. Pas celui qui est là, pas celui qui nous enveloppe de sa douceur, de son désir, de son élan.
L’amour ne blesse que par son ombre, son envers, sa négation. La solitude forcée ou, pire encore, la haine camouflée en attachement, ça oui, c’est mortel. C’est l’absence qui tue, ou la présence non aimante quoi qu’elle en dise. La perte, le deuil, la rupture, le manque, la séparation, l’indifférence, la trahison…

Tant de mots pour décrire l’envers de ce qui n’en porte qu’un seul, un seul nom, car il se suffit à lui tout seul : aimer. Un frère, un enfant, un parent, un amant, un ami, un compagnon ou une compagne humain(e) ou non. Créer des liens, sourire et partager, caresser, se blottir, réconforter et être réconforté. Aimer. Éprouver ce qui est le plus précieux au monde, la tendresse, pour quelqu’un d’autre. Être touché, physiquement et moralement, vibrer, vivre.amour2

« Les histoires d’amour finissent mal… en général ». On connaît tous la chanson ; et elle a raison. Elles finissent toujours mal car on meurt, c’est bête hein. On meurt ou on se sépare. Et cet amour reste là, tout seul comme un con, impossible à donner à quelqu’un d’autre car il est unique, cet amour, il n’est que pour lui ou pour elle. Il ne se duplique pas. Il reste là et nous avec, et là oui, ça fait mal. Mais pas parce qu’on a aimé. Parce qu’on ne peut plus le donner, c’est tout.

L’amour ne fait pas mal.

Le seul problème est que ses objets ne sont pas éternels, alors que lui, il l’est. C’est con. Mais c’est précieux aussi. Infiniment précieux et rare. Comme chaque trace d’existence, éphémère et pathétique, qui ne se résigne jamais à disparaître complètement et à se dissoudre dans le néant de ce qui n’est plus.


Vous aimez mes livres ? Envie de bonus, de cadeaux... ?

Abonnez-vous à ma newsletter pour en savoir plus sur mes futures parutions et mon actualité.

Recevez gratuitement "Dia Linn 1" lors de la validation de votre inscription.

Partagez !

Shares

2 Comments

  1. Et trop souvent, on se laisse abuser par ce que l’on croit être de l’amour et qui n’est que « l’idée de l’amour » comme disaient Socrate et Platon… L’amour – le véritable – est rare et il existe… Il est fait de fusion, de concessions, de partage, de complémentarités et de dissemblances… Il est une évidence. Et oui, seule la mort peut, non le défaire, mais le rendre « esseulé », abandonné… Pfff… Autant en profiter quand on le rencontre 😉

    • Oh oui Agnès, c’est exactement ça malheureusement…

Répondre à Marie-Pierre Bardou Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *