Dia Linn: le marathon

Posted by on 13 Juil 2014 in Articles divers | 0 comments

Dia Linn 3Alors que Díoltas, le tome 3 de Dia Linn, est sorti le 16 juin, j’envoie le 4ème tome à mes correcteurs dévoués : charge à eux de traquer les coquilles, les incohérences, les fautes…. Et me donner leurs précieux retours : réussi ou raté ? Est-ce une petite – ou grande – danse de la joie, ou un affreux bourdon ? Toujours ce moment de doute…

D’autant plus délicat que j’ai déjà attaqué les recherches préliminaires pour le tome 5, et que je suis en train de construire mon plan… Avec un bouquin tous les 6 mois – et des recherches historiques à faire au préalable – le timing est du genre serré ! 😉

Une bealach, le tome 4, m’a rendue un tantinet hystérique : bon, d’accord, tout le monde connaît plus ou moins la guerre de Sécession. Mais le plus ou moins ne suffit pas quand on colle ses créatures en pleine bataille historique, et qu’elles doivent côtoyer des personnages réels, des vrais de vrais, du genre qui sont dans Wikipédia ! Au passage, wiki est très gentil et tout ça, mais il dit aussi beaucoup de conneries…. Par exemple, j’y lisais que, lorsque les forces fédérales ont pris La Nouvelle-Orléans, les seules milices qui défendaient la ville étaient de la Légion étrangère… C’est d’ailleurs ce que me confirmaient tous les romans traitant du sujet. Bon, ok pour les beaux légionnaires… Mais, en creusant sur le site de la célèbre armée, je ne trouve rien de rien, nada, aucune allusion à une quelconque participation des soldats « … aux yeux clairs / Où parfois passaient des éclairs… » à la guerre de Sécession. Qu’à cela ne tienne ! Je prends ma plus belle plume – ou plutôt, mon plus beau clavier ! – pour écrire au capitaine Michon, chargé des relations civiles (et que je remercie au passage) de la Légion. Vos beaux légionnaires ont-ils bien défendu la capitale Louisianaise en avril 1862 ?

Ben non. Les gars burinés qui sentent bon le sable chaud n’ont jamais posé un orteil à La Nouvelle-Orléans… Drame. Recherches frénétiques. Et il s’avère que ce sont les unités françaises, les « Jambes Rouges », qui formaient alors les seules milices de défense de la ville… Oh oh ! Tous ces glorieux auteurs se seraient donc contentés de Wiki ou de ses confrères, sans pousser plus loin ? Eh bien oui…

Me voilà donc très fière de moi, rétablissant la vérité historique avec panache et… Bon, en fait j’ai abandonné les légionnaires et le soleil sur leur front bien à regret, et j’ai été obligée d’aller creuser du côté des milices françaises, des fameuses « Jambes Rouges » dont je n’avais jamais entendu parler.

L’écriture de Dia Linn ressemble un peu à un marathon. J’ai l’incroyable chance de ne jamais avoir connu les affres de la page blanche : je sais à l’avance ce que je vais écrire et, inspirée ou pas, j’y vais… le compteur tourne ! Après, c’est parfois très drôle : malgré le plan soigneusement établi, certains personnages m’échappent, ils refusent de mourir alors que c’était leur heure, ou au contraire décèdent prématurément sous ma plume farceuse. Certains naissent d’on ne sait où, imprévus, s’imposant au détour d’une idée jaillie à l’instant même, incongrue et parfois inspirée… ou pas 🙂 … et c’est parti pour un remaniement du plan ! Mais j’adore ça. Lire des tonnes de bouquins sur un sujet que je n’aborderai en fin de compte qu’en quelques pages, ou même quelques lignes ; découvrir de vrais héros oubliés de l’Histoire ; me dire « je n’y arriverai jamais » pour finir par y arriver, en fin de compte…

Pour le moment, je dessine le plan, l’ossature du 5ème tome : Is ait an mac an saol’, le Livre de Ryann, sera aussi noir que… enfin il sera noir, quoi ! 🙂 Je veux un polar à l’ancienne, dans le Chicago des années 20, de la Prohibition. Je vais jeter l’héritier des O’Callaghan dans les guerres des gangs, les belles pépées et les bars clandestins ! Et en parallèle, il y a la révolution irlandaise, la fondation de l’I.R.A., les premiers attentats à la bombe, le flamboyant Mickaël Collins : de quoi donner envie, à ma plume frémissant d’impatience, de jeter les premiers mots et de continuer jusqu’à ce que mort s’ensuive ! 😉

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