Dia Linn tome 4 – Le général Lee : héros, rebelle, traître… inclassable !

Posted by on 26 Avr 2015 in Histoire | 0 comments

Dia Linn - v4Quand on fait se côtoyer des personnages de fiction et de « vraies » personnes, on court toujours un risque : celui de prendre parti. De manquer d’objectivité, selon ce qu’on découvre de la personne, ses actes, son histoire, sa personnalité et ses convictions. Dans le tome 4 de Dia Linn, Une Bealach, j’ai carrément navigué en eaux troubles !

Car ce que j’ai appris de ceux que je considérais comme des héros de la guerre de Sécession a fortement influencé mon histoire. J’étais toute prête, moi, dans ma grande naïveté, à mettre en lumière les combattants du Nord qui se battaient courageusement pour abolir l’esclavage ! Les Généraux Grant, Sherman et consorts étaient de grands noms, et je ne demandais rien de plus que d’ajouter à leur gloire posthume. Mais diantre ! Tacticiens de génie et charismatiques, c’étaient aussi des hommes qui considéraient les Noirs comme des animaux à peine un peu plus évolués.

C’est du côté sudiste que j’ai eu le plus – d’agréables – surprises. Notamment avec le nom plus que célèbre de Robert Lee, Général en chef des armées confédérées; vaincu à Appotamox en 1865. Quel étrange bonhomme est-ce là ! Aussi chaleureux qu’une porte rouillée un soir d’orage, du genre cul-pincé et taiseux, Lee n’avait a priori pas beaucoup de chances de briller aux côtés de mes propres héros, autrement plus flamboyants ! Mais que nenni, le gentleman me réservait quelques savoureuses surprises…

  • Hériter  d’une famille d’aristocrates du coton : voilà pour le côté cul-pincé et glacial.General_Robert_E_Lee
  • A libéré tous ses esclaves avant la guerre – Hein ? Ah ben zut alors !
  • A reçu des mains de Lincoln, la veille de l’entrée en guerre du Sud, le commandement des forces suprêmes des armées fédérales : il les refuse, en déclarant que s’il considère la guerre contre son propre pays comme une hérésie, il ne peut trahir ni sa famille, ni son camp – avouez, ça a de la gueule quand même !
  • A fondé, après la guerre, une école qui aujourd’hui porte son nom – le Washington College, rebaptisé Washington and Lee University après sa mort; et s’est ensuite battu toute sa vie pour que les Noirs aient accès à la même éducation que les Blancs – ça vous en bouche un coin, à vous aussi ?

À sa mort en 1870, d’une pneumonie, les éloges ont été nombreux, le plus beau étant peut-être celui du sénateur Hill en 1874 : Robert Lee était «… un ennemi sans haine, un ami sans trahison, un soldat sans cruauté, un vainqueur sans oppression, et une victime sans murmure. Il était un officier public sans vices, un Bundle-Dia-Linn-1-3-197x300citoyen sans mal, (…), et un homme sans ruse. Il était un César sans son ambition, (…); un Napoléon sans son égoïsme et un George Washington sans sa récompense ».

Robert Lee est un héros inclassable, protéiforme, fascinant. Il restera dans les annales de la guerre pour son extraordinaire talent de tacticien et de meneur d’hommes, notamment pendant la bataille de Chancellorsville, la « parfaite bataille de Lee » que je décris dans la seconde partie d’Une Bealach : avec ses 60 000 soldats épuisés et affamés, il attaqua les 130 0000 fédéraux bien nourris et bien armés de Hooker… et il gagna, par la ruse, par l’audace et par le courage, devenant une icône: un génie de la guerre qui haïssait la guerre, un esclavagiste qui haïssait l’esclavage, et un vaincu plus glorieux que tous ceux qui, sur un champ de bataille, n’avaient jamais réussi à le battre.

Moi je dis: mes respects, Général.


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