Dia Linn, tome 5 : Seán Treacy, en mémoire d’un soldat amoureux.

Posted by on 31 Jan 2016 in Histoire | 0 comments

couv_numDL5Il est mort fauché par une bonne vingtaine de balles au coin de Talbot Street, en octobre 1920. Les Tans l’attendaient en embuscade, renseignés par un espion du Château. Les Anglais n’étaient pas là pour l’arrêter, mais pour le tuer : les hauts gradés de l’I.R.A ne faisaient pas de bons prisonniers. Ils les abattaient à vue. Il avait 25 ans.

Seán Treacy s’était plongé très tôt dans la rébellion : dès 1916, avec son ami d’enfance Dan Breen, il avait lancé le coup d’envoi de la guerre d’indépendance en attaquant, en aveugle, une caserne militaire…

Dan Breen et Seán Treacy, les inséparables. Respectivement commandant et vice-commandant de la troisième brigade de Tipperary, les deux jeunes rebelles ne pouvaient pourtant pas être plus dissemblables. Dan était un colosse de près de deux mètres au tempérament de feu, Seán un mince et frêle jeune homme au physique de dandy et au doux sourire. Mais c’étaient aussi deux frères d’armes, deux combattants redoutables traqués par les espions anglais qui ont fini par avoir le second, à défaut du premier…

Un matin d’octobre 1920, le bras en écharpe suite à une opération militaire dont il s’était sorti de justesse, Seán s’aventure dans les rues de Dublin malgré les ordres formels du Big Fellow lui-même, de Collins : leur chef tient à mettre ses deux hommes à l’abri quelques temps, les espions se rapprochent et il ne veut pas les perdre.plaqueTreacy

Mais Seán est amoureux. Il veut voir May, la jeune fille qu’il va épouser très bientôt et rien ne peut l’en empêcher. Rien ne l’en empêchera… pour cette fois : lorsqu’il sort de chez sa belle, il a à peine le temps de dégainer avant de prendre une rafale dans la tête.

Quelques heures plus tard, Collins apprend que le cadavre de son soldat, aux mains des Anglais, a été insulté et frappé par un soldat ennemi. Ce soldat aurait mieux fait de se taire : le lendemain, les 12 Apôtres de Collins l’abattent en représailles et vengent sa mémoire.

La belle May s’exilera en Australie. Le colosse Dan Breen va faire trembler les Anglais quelques décennies encore, rejetant le traité signé par Collins, puis faisant une carrière politique avant de s’éteindre paisiblement en 1969.

Chaque année, une demande officielle est envoyée au maire de Dublin pour changer le nom de Talbot Street et lui donner celui du héros qui y est tombé. Chaque année, la demande est écartée. Le sujet est encore assez délicat pour gêner les relations anglo-irlandaises…


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