En avançant sur le tome 6 de Dia Linn, Go Maidin, j’ai « commis « un chapitre se déroulant à New York, en 1948. Mon héroïne, Maav, est employée de maison. Je ne fais jamais de recherches historiques avant d’écrire le 1er jet, pour ne pas être influencée. Ce qui produit, parfois, quelques… couacs.
En me relisant, je me suis retrouvée en plein épisode de Domwton Abbey, soit l’Angleterre… de 1910 ! Un peu bizarre, quand même, pour une jeune femme vivant dans le milieu du 20ème siècle, et dans la plus grande ville américaine ! 🙂
J’ai donc cherché des bouquins « typiques » des années 50, et je suis tombée sur une perle: « Mon enfance merveilleuse dans l’Amérique des années 50 » de Bill Bryson. Un bijou d’humour et de délicatesse, je n’ai jamais autant ri en lisant un livre !
Et les années 50, aux USA, sont vraiment l’âge d’or américain, un monde où la peur n’est que de l’excitation, où tout est promesse, découverte, nouveauté, où le chômage et la pauvreté n’existent pas – du moins dans les villes, pour les Blancs, et dans la classe moyenne… Parce qu’être noir dans ces années-là, surtout si vous cumulez la poisse jusqu’à vous retrouver dans le Sud profond, c’est vraiment pas de cul – au mieux, vous vous prenez une balle dans la tête en essayant d’user de votre droit de vote nouvellement acquis…
Mais blanc, jeune, bourgeois dans ces années-là, c’est le top : le rock, le hula-hoop, les bonbons acidulés, pas encore de chaînes de magasins ou de restaus, tout est unique, charmant et drôle… On va assister aux essais nucléaires au Nevada en famille, avec son pique-nique, on teste tous les gadgets, on s’extasie devant son réfrigérateur ou son grille-pain…
Les années 50 sont comme une bulle, pour ceux qui avaient la chance de vivre avec des œillères.
Ca n’a pas duré, remarquez. La mort de Kennedy a sonné le glas de cette insouciance un peu aveugle et bête. Très vite, après, il y a eu les émeutes contre le Vietnam, pour les droits civiques, pour les droits des gays, il y a eu la drogue, l’I.R.A. s’est réveillée et a fait péter des bombes un peu partout, Martin Luther King a arrêté de rêver…
Mais ça, c’est une autre histoire, et c’est pour le tome 7 ! 🙂
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