Dow, le prédicateur dont les cheveux « n’ont jamais rencontré un peigne »

Posted by on 2 Nov 2014 in Histoire | 0 comments

Dia Linn 2 - version blogQuestion : est-il besoin d’être bien coiffé pour transmettre la parole divine ? 🙂

À cette interrogation métaphysique, certains ont répondu clairement : absolument pas. Un prêcheur échevelé et aussi peu ragoûtant qu’un étron putride peut être l’équivalent de nos rock-stars du 20ème et 21ème siècle !

Voici l’histoire d’un prêcheur sale qui a fasciné le Sud des États-Unis pendant trente ans…

C’est au cours de mes recherches pour l’écriture du tome 2 de Dia Linn, As Baile, que j’ai croisé la route de ce personnage… surprenant : l’histoire de la Louisiane regorge de ces véritables légendes sur pieds, pirates, esclaves rebelles, sorcières, bandits, prédicateurs échevelés…

Lorenzo Dow est un enfant maladif, hanté par des visions religieuses. Il rejoint la foi méthodiste en 1796, et devient l’un des prédicateurs les plus célèbres – et les plus excentriques ! – de l’histoire. Répondant à un appel divin, il prêche avec un enthousiasme délirant qui séduit, amuse et fascine les foules. L’église méthodiste le désavoue, et il se met alors à convertir à la Parole de Dieu, sans distinction, baptistes, quakers, catholiques et athées…
Il aime à apparaître de façon inattendue lors d’événements publics, en annonçant à haute voix que, dans exactement une année, Lorenzo Dow prêchera à cet endroit précis. Il n’a jamais déçu son public, et il est, exactement 365 jours plus tard, à l’endroit désigné, habituellement devant des foules immenses…Lorenzo Dow

Pendant trente années, Dow prêche. Autant admiré que persécuté, il parcourt le monde – France, Canada, Antilles… – et ses discours farouchement abolitionnistes provoquent de nombreuses attaques dans le Sud des États-Unis.

Pour la petite histoire, l’hygiène personnelle de Dow n’est pas vraiment sa priorité : ses cheveux longs et sa barbe sont décrits comme « n’ayant jamais rencontré un peigne » ; il porte les mêmes vêtements, sans les laver – il ne devait pas sentir la rose, notre saint homme ! – jusqu’à ce qu’une personne dans son public ait pitié et lui en offre de nouveaux… Il meurt à Georgetown, Columbia, en 1834. Son influence et sa popularité ont conduit de nombreux parents américains du début du dix-neuvième siècle à lui donner son nom… Les années 1850 du recensement américain comptent Lorenzo comme l’un des prénoms les plus populaires en Amérique ! 🙂


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