Tous les auteurs ont leurs rituels, leurs « trucs ». L’un des miens est un challenge : lorsque l’un de mes romans sort, le suivant à être édité (6 mois plus tard) doit être déjà écrit, intégralement, et au moins en être au stade de la correction/relecture. C’est le cas encore cette fois ! 🙂
Dans quelques semaines à peine, sort le tome 7 de Dia Linn, Slán, le Livre de Cathan. Le dernier tome de la saga, Sinn Féin, le Livre de Cyan, est terminé, et je suis en pleine correction. Après des années à vivre auprès de mes O’Callaghan, mettre un point final à leurs aventures est déconcertant, un peu comme si je disais adieu à de vieux amis…
Mais revenons à nos moutons (irlandais) ! ^-^ Slán, cela signifie « au revoir » en gaélique: le Livre de Cathan est, véritablement, la fin d’un monde, celui qu’ont arpenté les descendants d’Eileen, de Wyatt et d’Aïdan depuis le milieu du 18ème siècle, entre guerres, exils, combats et mutations de société…
Nous sommes maintenant au tout début des années 1970, si proches de nous en fin de compte, et pourtant si éloignées ! C’est très étrange de fouiller cette époque, très riche historiquement et qu’on croit connaître – après tout, je suis née en 70, et c’est bien la première fois que mes personnages pourraient être mes contemporains ! Pourtant, j’ai découvert qu’un sacré chemin a été parcouru en 40 ans. Cathan, le héros de l’histoire, fils de Maav et héritier de la fortune enfin reconquise des O’Callaghan, sort à peine de l’adolescence. Il est obligé de devenir adulte d’un seul coup, rattrapé par la vendetta familiale, et deviendra… ce que vous découvrirez en lisant cet avant-dernier tome de la saga ! 🙂
On retient surtout de cette période le « power flower », le mouvement hippie, les grands festivals de rock… et le livre de Cathan s’ouvre, justement, sur le fameux festival de Woodstock ! Mais les contemporains des années 70 ne se contentaient pas de se balader à moitié à poil en grattant quelques cordes de leur guitare, et de passer leurs jours et surtout leurs nuits à s’envoyer en l’air sous acide ! 🙂
Car c’est l’époque de tous les combats sociaux et économiques des USA: le droit des femmes, des homosexuels, des Indiens, des Noirs… toutes les « minorités » se lèvent et exigent leur dû. Les Blacks Panthers sont à pied d’œuvre; les émeutes de Stonewall mettent les homosexuels sur le devant de la scène; les Indiens investissent l’ancienne prison d’Alcatraz… et, du côté Irlandais, c’est la terrible période des hauts faits de l’I.R.A, qui culminent avec le fameux Bloody Sunday chanté par U2… Une époque foisonnante, intense, pleine de rage et d’espoirs, de luttes et de courage, dans laquelle mon jeune héros a bien du mal à accomplir son destin… Mais il n’est pas seul. Il sera épaulé par ses deux cousins : Tommy, le métis Cheyenne descendant de Wyatt, et Bres, exilé d’Irlande après les soulèvements armés de Belfast. Et enfin, il y a Daemon, le mystérieux personnage du tome 6, qui n’a pas fini de vous surprendre !
C’est un roman qui parle, avant tout, d’accomplissement. Comment grandir et devenir adulte dans un monde en pleine mutation, comment trouver sa part de liberté quand tout vous condamne à reprendre le flambeau de l’histoire familiale ? Pour trouver sa place, le jeune Cathan devra faire des choix, et ils seront lourds de conséquences…
Rendez-vous le 20 juin, pour l’avant-dernière aventure de mes irréductibles Irlandais ! 🙂
Je ne sais pas comment tu fais, même si j’ai deux opus dans le pipe, passer au suivant me fatigue à l’avance et je m’accorde une pause… allez… quinze jours !!! 😀 Ceci dit, tu auras ma chronique du 7 sous peu… Gniark, gniark, gniark… 🙂