C’est bien connu, tous les auteurs ont un côté lunaire, décalé, un peu bizarre… Des sortes d’humni, quoi, des humains marchants non identifiés ! 🙂
Chacun a ses tics et ses tocs, ses manies, ses petits dérapages personnels… Mais la raison en est toujours la même : on a la tête ailleurs que dans notre réalité. Notre imagination bat la campagne à grands renforts d’idées géniales ou saugrenues qui surgissent toujours aux moments les moins adaptés !
Je ne sais pas comment ça se traduit chez mes collègues, mais pour moi ça donne ça, en général :
– Je me prépare pour aller à la salle de gym… et je me retrouve scotchée devant mon écran d’ordi parce que cette idée, là, je ne peux vraiment pas la laisser filer…
– En voiture, je me livre soudain à de dangereuses acrobaties pour noter ce truc, vite vite avant qu’il disparaisse !
– « Bonjour, Madame », oui je suis une fille polie mais ça fait désordre quand je m’adresse à un homme – mais de toute façon, vu mon degré de concentration je pourrais aussi bien dire bonjour à un éléphant de mer, ça me ferait autant d’effet ! 🙂
– Le regard de commisération de la guichetière m’interpelle pendant que je remplis un imprimé administratif, le cerveau truffé de bien autre chose : j’ai tout rempli à l’envers, d’accord, on recommence…
– A la recherche d’un renseignement quelconque, je m’adresse à une vendeuse : « Bonjour, je vous appelle parce que… Ah non, je ne vous appelle pas, en fait… »
Les gens me prennent parfois pour une folle, ou une personne très légèrement déficiente – mentalement parlant. Est-ce que c’est grave ? Ben non, en fait. Et même pas du tout. Personnellement, j’aime ce décalage, ce côté « Pierrot », parce que ça fait partie de moi. Je n’ai aucune déficience mentale, je suis juste… ailleurs… Ailleurs que dans un bureau de poste à remplir un document à la con, ailleurs que dans un magasin à chercher des rideaux, ailleurs que dans des embouteillages dont au final je ne garderai aucun souvenir.
Alors vivent les humni !^-^
Il faut juste garder un peu les pieds sur terre, du moins assez pour ne pas oublier comment on s’appelle… Parce qu’un jour, je le sens, même ça je vais l’oublier ! 🙂
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