Surmenage d’auteur n°2 : l’acte manqué
C’est bien connu, tous les auteurs ont un côté lunaire, décalé, un peu bizarre… Des sortes d’humni, quoi, des humains marchants non identifiés ! 🙂
Chacun a ses tics et ses tocs, ses manies, ses petits dérapages personnels… Mais la raison en est toujours la même : on a la tête ailleurs que dans notre réalité. Notre imagination bat la campagne à grands renforts d’idées géniales ou saugrenues qui surgissent toujours aux moments les moins adaptés !
Je ne sais pas comment ça se traduit chez mes collègues, mais pour moi ça donne ça, en général :
Dia Linn, le Livre de Ryann : le début de la fin ^-^
Allez, un petit peu de promo pour le tome 5 de Dia Linn, Is ait an mac an saol’ ! 🙂
L’occasion aussi de remettre ma petite vidéo de présentation de ma saga, et notamment du dernier tome sorti en juin de cette année. Car c’est un peu « le début de la fin » ! ^-^
Le Livre de Ryann se déroule en plein Chicago des années 20, celles de la Prohibition, des gangs et des magouilles de toutes sortes. Ryann, fils de Neve O’Callaghan et du Texas Ranger James Lyons, a été élevé par Liam O’Brien, celui-là même qui l’a kidnappé à l’âge de 3 ans, l’enlevant à ses parents pour se venger du meurtre de sa fille.
Les lecteurs savent donc quelque chose que le héros lui-même ignore : ses origines. Ryann Noone est No One, Personne ; fils adoptif martyrisé et, devenu adulte, un homme violent et avide de pouvoir. Devenu chef de gang, Ryann use et abuse des substances qui alimentent les trafics mafieux, alcool et drogues. Sa moralité est aux abonnés absents, il cultive le cynisme et entend régler ses comptes avec son « parrain », Liam O’Brien, celui qui est à l’origine de la vendetta familiale…
L’arrivée à Chicago de Teagan, jeune soldat de l’I.R.A en pleine guerre d’indépendance parti en exil pour échapper aux exactions anglaises, va rendre la mémoire au sulfureux Ryann. Mais ça ne sera pas sans occasionner quelques dégâts…
Le livre de Ryann est sans doute le plus sombre de toute la saga ! Le tome 6, Go maidin, sortira en décembre de cette année et mes lecteurs feront un saut dans le temps de plus de 3 décennies : Le Livre de Maav se déroule dans les années 50-60, jusqu’à l’assassinat de Kennedy en novembre 1963. Je me rapproche, petit à petit, de notre siècle… Mais les O’Callaghan ne traverseront pas le 21ème siècle dans Dia Linn !
– Le tome 7, Slán, sortira en juin 2016 : il couvre les années 70, et ce sera Le Livre de Cathan.
– Le dernier Livre, celui de Cyan, abordera de fantastiques rivages : ceux du futur, ou du moins de l’un de nos futurs possibles…
Rendez-vous donc en décembre 2016 pour achever la destinée familiale ! 🙂
Dia Linn Tome 5, Le livre de Ryann : 12 Apôtres pour l’Irlande libre
Dans le tome 5 de Dia Linn, Is ait an mac an saol, il est question de gnôle, de gangs, d’un Chicago gangréné jusqu’à la nausée par la corruption… mais aussi de la guerre d’indépendance Irlandaise, celle qui, de 1919 à 1921, vit naître la fameuse I.R.A…
Pendant que Ryann, à Chicago, slalome entre les guerres de clans et s’enfile whisky et cocaïne pour oublier qu’il a perdu la mémoire, de l’autre côté de l’Atlantique son jeune cousin, Teagan, œuvre aux côtés du célèbre Michael Collins et se bat contre les oppresseurs anglais…
On ne présente plus Collins, dont la mémoire est honnie par les uns – ceux qui l’ont fait abattre après la signature du traité Anglo-Irlandais en décembre 21, et ne lui ont jamais pardonné d’avoir accepté la scission entre l’Irlande du Nord et celle, libre, du Sud -, adorée par les autres, et en tous les cas un homme qui a largement mérité les multiples romans sur sa vie et son œuvre.
Ce qu’on connaît moins, en revanche – en tous les cas, moi, je ne les connaissais pas – ce sont ses tueurs.
Au sein même de l’I.R.A, douze hommes dont personne – à part Collins lui-même – n’a jamais connu les noms ni les visages. Plus tard, certains d’entre eux ont intégré l’armée irlandaise et leurs états de service ont permis leur identification; mais la plupart sont restés, à jamais, dans l’ombre.
On les nommait officiellement « le Squad »: une unité d’élite, chargée d’éliminer les espions du Château et d’assurer la protection des gradés de l’ I.R.A. Ils officiaient dans l’anonymat, cagoulés, des tireurs embusqués qui abattaient au coin des rues les espions anglais, et veillaient sur la sécurité de Collins et de ses lieutenants sans que personne ne les aperçoivent…
Ils ont été surnommés « Les 12 Apôtres ». Ils frappaient très vite et disparaissaient aussitôt, et leur nom était synonyme de terreur. Assassins ou héros ? Sans doute un peu des deux… En tous les cas, après la guerre d’indépendance, les 12 Apôtres se sont à nouveau évanouis dans l’ombre, cette fois pour toujours…
Dia Linn tome 5 – « Babbit » : une expérience américaine
L’un des avantages de faire des recherches pour un roman, ce sont les découvertes : de personnages, de faits oubliés du grand public, de mœurs… et d’œuvres. Lorsque j’ai commencé mes recherches pour le tome 5 de Dia Linn, je me suis surtout intéressée à ce qui allait me servir immédiatement. Le Chicago des années 20, la Prohibition, la mafia, les guerres de gangs… Mais je voulais aussi, en parallèle, en savoir plus sur la manière de vivre des gens « normaux », ceux qui ne se baladaient pas 7 jours/7 avec un flingue dans leur poche ! 🙂
J’ai ainsi découvert un roman étonnant : Babbit, de Sinclair Lewis. Une œuvre qui, en son temps, a eu un grand retentissement, et a valu à son auteur le premier prix Nobel attribué à un romancier américain. Il a été écrit en 1922, et met en scène l’american way of life telle qu’on l’entendait à cette époque. Le héros, Georges Babbit, est bien l’anti-héros parfait : un américain moyen plein de certitudes et de préjugés, et dont la seule ambition est de se conformer aux vues de la classe moyenne laborieuse et aveuglée par les nouvelles technologies, boostée par l’embellie économique – qui devait s’effondrer très vite avec la crise de 1929.
Ça a été une découverte hallucinante : si on enlève toute référence aux barbiers, aux technologies, on a l’impression de lire un roman écrit en 2010 ! C’est le début du capitalisme, le développement de la société de consommation de masse, avec toutes les tares de la société moderne : standardisation de la pensée, volonté d’amasser tout ce qui peut éblouir son voisin, besoin viscéral d’être « dans le lot » tout en étant un peu au-dessus…
Et au-delà, avec une écriture d’une grande finesse, l’auteur raconte la descente aux enfers de ce brave homme sans culture, sans intérêt, sans originalité d’aucune sorte, qui découvre un jour que courir partout en cherchant à épater ses voisins s’avère vide de sens. D’un personnage commun et lisse, il fait un homme plein de fêlures et de doutes, dont le dérapage progressif semble aussi terrible qu’inéluctable. Une œuvre subtile, puissante et d’une grande cruauté.
Une magnifique découverte, donc, et un roman à redécouvrir pour se rendre compte qu’en un siècle, à part notre langage, notre technologie et nos modes de locomotion, absolument rien n’a évolué… De quoi donner envie d’aller s’exiler trèèèèèèèèèèèèèès loin et trèèèèèèèèèèèès longtemps ! 🙂
Les 10 bonnes raisons de lire « Le livre de Ryann », le tome 5 de Dia Linn ! :-)
Le tome 5 de Dia Linn, Is ait an mac an saol’, est sorti en début de semaine ! C’est l’occasion de sacrifier au rite des « 10 bonnes raisons de lire… » auquel nul auteur n’échappe ! 😉
Alors, voilà mes arguments absolument imparables pour vous donner envie de vous ruer sur le Livre de Ryann toutes affaires cessantes !!! ^-^
- Parce que vous adorez (avouez-le enfin, diantre !) assister à des règlements de compte et autres fusillades
- Parce que vous pourrez ajouter quelques nouvelles méthodes originales pour vos futures séances de torture
- Parce que vous avez toujours rêvé de errer dans des ruelles sombres et tortueuses, traqués par un tueur… et vous en sortir sans une égratignure, puisque vous êtes dans un bouquin !
- Parce que le brouillard, l’obscurité, les nuits sans lune et les cadavres qui flottent dans un lac, c’est sympa
- Parce que vous aimez les bêtes, et que là il y en a plein (des bêtes humaines, mais aussi à plumes…)
- Parce que vous avez l’âme d’un chef de gang mafieux et que vous aurez plein d’idées pour vous lancer dans cette lucrative carrière
- Parce que vous n’aimez pas les histoires d’amour au happy end dégoulinant de guimauve et que là… c’est clair, il n’y en a pas !
- Parce que vous aimez la boxe, le poker, le whisky et les empoignades viriles
- Parce que vous voulez être au fait des dangers de la drogue
- Parce que c’est moi, parce que c’est vous… (mais si, c’est un argument ! ^-^)
J’espère que ces raisons parfaitement logiques et pleines de bon sens vous donneront envie de découvrir le 5ème opus de ma saga Dia Linn ! 🙂
Pour les retardataires les 3 premiers tomes sont disponibles à tout petit prix :
Le scribouillard
Le scribouillard est un genre bizarre : il passe son temps à aligner les mots, à écrire des images, à faire naître des mondes, des histoires, des personnages, il noue des fils et tisse une toile lente et unique, la sienne. Oui, oui, le scribouillard est une espèce d’araignée, même si elle ne prend rien dans ses pièges.
Le scribouillard écrit, donc, et ensuite il soumet. Il tremble – un peu, beaucoup, ça dépend de la sous-espèce – en attendant le verdict. Puis il jubile, il est tout content, il frissonne en lançant de joyeux trilles – oui, le scribouillard est un genre d’araignée-oiseau, pourquoi ? – et chante à tue-tête quand son bouquin est édité.
Puis, le scribouillard doit rameuter la population : le lecteur potentiel, ce parfait inconnu à qui il faut absolument donner envie d’acheter sa scribouille sous peine de finir au 3 570 321 ème rang du classement d’Amazon. Le scribouillard ronronne, miaule, essaie de montrer son plus beau profil – bon, d’accord, une araignée-oiseau-chat, c’est un peu bizarre… mais je vous ai déjà dit que le scribouillard était bizarre, non ?
Et puis parfois, il en a marre. Alors il enlève ses poils, ses griffes, ses moustaches, ses plumes, son bec, ses pattes, ses 10 000 yeux – oui, les araignées ont 10 000 yeux – et retourne à son métier reprendre son tissage lent, méthodique, aligner des mots et des émotions, sans plus essayer de rameuter personne.
Parce que le monde qu’il crée est parfois plus réel que les gens, là, dehors, qui regardent cette espèce trop bizarre en souriant avec condescendance : mais qu’est-ce que c’est que ce truc-là ? À quoi ça rime ?
À donner un sens à une vie qui va s’achever bientôt, à laisser autre chose derrière soi que des souvenirs dans les cœurs de ceux qui nous ont aimés, ou détestés, à faire rire et pleurer et à trouver cette subtile vibration, absolument magique, fabuleuse : le mot juste, l’image juste, l’émotion juste. Et en fin de compte, c’est la seule chose qui importe vraiment.
Oui, le scribouillard est un genre bizarre ! 🙂
« MAX » : M.I.A a encore frappé… là où ça fait mal, mais on adore !
Le duo infernal de M.I.A a encore frappé. Et fort, comme d’habitude ! Leur dernier titre, « Max », vient à peine de sortir et les premiers lecteurs ont été… comment dire ? Traumatisés ? Ébranlés ?
Interpellés, tout du moins !
Personnellement, je trouve que le dernier né de M.I.A est à leur image : efficace, un brin provocateur, parfaitement maîtrisé. Un exercice de style brillant et, pour la lectrice que je suis, un véritable petit régal à savourer. Je n’aime rien tant qu’être surprise, embarquée, menée en bateau, manipulée… Bref, tout ce que je déteste dans la vraie vie ! 🙂
DIA LINN : LE TOME 5 EST DISPONIBLE EN PRE-COMMANDE !
Et voilà !!! Un peu moins de 15 jour avant sa sortie officielle, le tome 5 de Dia Linn est disponible en pré-commande Kindle !
Un petit résumé pour vous mettre en appétit ? 😉
« Chicago, 1920. La Prohibition vient d’être étendue à tous les États-Unis, pour le plus grand bonheur des clans mafieux, italiens et irlandais, qui se disputent le trafic juteux de la contrebande. Ryann Noone, le parrain du Valley Gang inféodé aux Irlandais, découvre le cadavre de sa femme assassinée d’un poignard en plein cœur.
Commence alors une longue quête à la recherche du meurtrier, mais aussi de sa véritable identité. Qui est Ryann Noone, dit « Le Corbeau », gamin abandonné et retrouvé 43 ans plus tôt sur un trottoir de Chicago ? Certainement pas « un homme bien ». Manipulateur, violent et sans morale, « Le Corbeau » a un goût prononcé pour le whisky et la drogue. Il s’est hissé au sommet de la hiérarchie des gangs mafieux par la ruse et la force, lui qui ne connaît de son propre passé que son prénom, et d’étranges réminiscences… Amis et ennemis, alliés et adversaires s’entremêlent et se confondent, dans un jeu explosif où chaque coup que l’on porte peut se retourner contre soi. Mais Ryann a un atout : il sait manier les cartes comme le mensonge, le poing et le revolver. Reste à savoir si cela suffira pour rester en vie…
Is ait an mac an saol’, Le livre de Ryann, est le cinquième tome de la saga Dia Linn : le destin du dernier descendant d’Eileen O’Callaghan, quand la noirceur d’un homme se répand, d’êtres en êtres, jusqu’à corrompre le cœur de plusieurs générations. »
Si vous lisez sur Kindle, vous pouvez dès maintenant réserver votre copie de Is ait an mac an saol’ ! En pré-commandant ce titre, vous le recevrez automatiquement sur votre liseuse le jour de sa sortie officielle, le 22/06, et votre paiement ne sera débité qu’à cette date.
Merci à vous, et à très bientôt pour vos premiers commentaires ! 🙂
Trailer Dia Linn tome 5: Il est lààààà ! Banzaï ! ^-^
Non, non, je ne parle pas encore du tome 5 de Dia Linn, Le livre de Ryann ! Mais de son trailer, tout nouveau et fa-bu-leux ! (ce n’est pas moi qui l’ai fait, j’en serais bien incapable, donc j’ai le droit de lancer des fleurs ! ^-^).
On pourrait presque croire que je n’écris des romans que pour deux choses : les couvertures (j’adore les couvertures! De bouquins, hein, je précise quand même 🙂 ) et les trailers (j’adore les trailers ! Mais ça, je crois que tout le monde a compris maintenant…)
Celui-là est un peu spécial, et cher à mon cœur mais je ne vous dirai pas pourquoi, c’est privé ;-). Par contre, il est aussi spécial car il ne comporte aucun spoiler, tout le monde peut le regarder sans crainte d’une catastrophique révélation qui ruinerait à jamais tout le plaisir de la découverte !
Spécial enfin parce qu’il retranscrit à la perfection l’atmosphère de Is ait an mac an saol’, Le Livre de Ryann, tout en subtilité : Hervé (Jacob) a vraiment fait un super boulot, je partage maintenant avec fierté (et reconnaissance !) ce trailer qui, j’espère, vous donnera envie de découvrir ce cinquième tome – et pourquoi pas, si ce n’est déjà fait, tout la série ! 😉
Rendez-vous le 22 juin pour la sortie et en attendant… Envoyez la musique !
Jeremiah O’Donovan Rossa et les dynamitards
« Ils pensent qu’ils ont pacifié Irlande. Ils pensent qu’ils ont acheté la moitié d’entre nous et intimidé l’autre moitié. Ils pensent qu’ils ont tout prévu, mais, les imbéciles…, les fous, les fous ! Ils nous ont laissé nos Fenians morts, et alors que l’Irlande détient ces tombes, l’Irlande non libre ne doit jamais être en paix. »
C’est le discours que prononce Padraig Pearse – militant républicain, l’un des dirigeants de l’insurrection de Pâques de 1916, et aussi avocat, poète, écrivain, une grande figure du combat nationaliste irlandais – sur la tombe de Jeremiah O’Donovan Rossa, le 1er août 1915. Son cortège funèbre rassemble une foule immense et le discours de Pearse résonne comme un appel aux armes.
O’Donovan Rossa est l’un de ces personnages étonnants que j’évoque dans le tome 4 de Dia Linn, Une Bealach.
Suivez-moi !