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James Lee Burke : la pépite !

Posted by on 6 Mar 2016 in Articles divers | 0 comments

burkeQuand on se lance dans un roman historique, on va forcément à la recherche de sources diverses, fiables et bien étayées, pour aborder les lieux et/ou les événements historiques qui vont servir de toile de fond à son histoire.

Il ne suffit pas de connaître les dates, les événements. Quand j’ai écrit les tomes 6 et 7 de Dia Linn, plusieurs parties étaient consacrées à la vie en Louisiane – dans les années 50, puis 70. Or, n’ayant jamais mis les pieds dans cet État, j’étais un peu… heu,  limitée ! 🙂

Je peux prendre des faits, noter des dates… et c’est tout. Comment je sais, moi, ce que les gens vivaient au quotidien pendant cette période ?  Alors je me plonge dans les romans, les films, les musiques, je creuse, je cherche la pépite… et je trouve, à chaque fois !

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Écrivains et brocolis

Posted by on 28 Fév 2016 in Articles divers | 2 comments

brocoli1C’est bien connu : un écrivain fait feu de tout bois.

Des visages qu’il croise au hasard de son quotidien, de ce qu’il vit lui-même ou des épreuves que ses proches traversent, des faits divers entendus à la radio… mais aussi des bribes de conversations qui, sorties de leur contexte, peuvent devenir ubuesques ou délicieuses; un regard étrange, une remarque, une odeur, un souvenir… Absolument tout est prétexte, matériel spontané de l’imagination fertile de ceux qui ne cessent de construire des trames, des histoires et des aventures…

Car le travail d’un auteur ne se limite pas à écrire, ni même à créer, relire, corriger, inventer. A chaque seconde de son existence « réelle », il regarde, écoute, ressent… et absorbe. Puis il retranscrit, à sa manière, et c’est là qu’il pourra faire entendre sa voix.

Hier, je suis allée acheter des légumes. Activité hautement artistique, non ? Eh bien si si, car au rayon brocolis j’ai soudainement découvert l’illumination.

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Agnès Boucher: une auteur à savourer…comme du chocolat

Posted by on 21 Fév 2016 in chroniques | 1 comment

Tuer n'est pas jouerJe me suis rendu compte, à ma grande surprise, que je n’avais encore jamais chroniqué de romans de l’un de mes « chouchous » de l’écurie EHJ. Ah, le temps, ou plutôt son manque !

Je m’en vais réparer illico presto cette erreur, parce qu’Agnès Boucher mérite largement un détour, un article, et bien plus encore.

Pourquoi ? D’abord, parce que j’aime beaucoup l’auteur, la personne derrière les ouvrages. Et quoi qu’on en dise, ça compte ! Agnès possède un côté « droit au but » qui me plaît fort; elle ne tourne pas autour du pot, elle dit ce qu’elle pense et lorsqu’elle donne un avis, on peut être sûr(e) qu’il n’est pas motivé par un autre but que… donner son avis. Parfois, c’est un peu tranchant, et il ne faut pas craindre l’humour acerbe, mais perso je suis fan. Et puis elle est loyale, droite dans ses bottes, et ce sont des qualités hautement précieuses.

Seconde raison pour faire un détour dans le monde d’Agnès Boucher: ses romans. Elle en a « commis » 3 aux EHJ, ici : http://www.editionshj-store.com/collections/agnes-boucher

« Elle veut toute la place », « Méfiez-vous des contrefaçons » et le petit dernier, « Tuer n’est pas jouer » : un recueil de nouvelles et deux polars, qui ont en commun la plume puissante et politiquement incorrecte si semblable à son auteur.

J’avoue un faible pour le petit dernier: Tuer n’est pas jouer est un polar dont le genre est surtout prétexte à créer une atmosphère, ciseler des dialogues et brosser des personnages savoureux. Ah, les personnages d’Agnès, quel délice ! De son propre aveu, ce sont « avant tout de grands neurasthéniques et sont souvent revenus de tout »… et on adore ! Celui de Sam, le héros, est particulièrement délectable. Du privé alcoolo et cynique dont elle aurait pu faire une caricature, elle en fait un « vrai » personnage, avec ses failles et son humour, sa noirceur et ses manquements… bref, elle l’a transformé en être humain.

Que vous dire de plus pour vous donner envie de vous jeter sur ce roman ? Peut-être quelques mots, chipés dans ma propre fiche d’évaluation lorsque le manuscrit a été soumis au comité de lecture : C’est noir, drôle, fin et intelligent… un petit régal de lecture !

Comme le chocolat, quoi, mais celui-ci ne vous restera pas sur les hanches ! 🙂


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Parce qu’une seule vie ne suffit pas

Posted by on 14 Fév 2016 in Articles divers | 1 comment

ecrivain2Il y a quelques semaines, un article circulait sur la Toile, celui-ci : http://theconversation.com/non-lecrivain-nest-pas-une-espece-menacee-53905

Ce à quoi mon éditrice a répondu, fort justement – non, non, je ne cherche pas à rentrer dans ses petits papiers et à la mettre en bonne condition pour accepter mon 9ème manuscrit… ça ne marche jamais avec elle, pffff – ceci : « Personnellement (et là, je parle à la fois en tant qu’auteur et éditrice), je pense qu’il est important que chacun se redemande pour quelle raison essentielle il/elle écrit, avant tout, ceci pour éviter de grandes désillusions. »

On parle ici de reconnaissance, du besoin de beaucoup d’auteurs de se démarquer du lot des centaines d’ouvrages publiés chaque jour que Dieu fait et de connaître enfin la Gloire, la Fortune et tutti quanti.

Bon, ok. J’ai envie d’être lue. Si ce n’était pas le cas, je garderais mes écrits dans un tiroir et n’en ferais bénéficier (ou subir, c’est selon ! ^^) que mes proches et ma petite personne. Après tout, pourquoi pas ? C’est tout à fait honorable comme position, mais ce n’est pas la mienne.

Je veux être lue, donc, pour partager avec d’autres les mondes que je créée. Mais qu’est-ce que je cherche, en fin de compte ?

En analysant un peu, je peux me dire que j’ai passé un temps incroyable à écrire, et pas seulement : ma saga Dia Linn m’a demandé des mois, des années de recherches historiques en plus de l’élaboration « classique » des plans de chaque ouvrage, des synopsis, des constructions de personnages, etc.

Ai-je été récompensée de mes efforts ? Le monde s’est-il agenouillé devant moi, telle la Deus Ex Machina de la littérature ? Suis-je devenue riche, célèbre, des hordes de fans attendent-elles, fébriles et proches de l’hystérie, devant chaque librairie de France et de Navarre à l’annonce de la prochaine parution du tome suivant ? 🙂

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Seul le bonheur… journal d’un hérisson :-)

Posted by on 7 Fév 2016 in chroniques | 6 comments

couv_blog_seullebonheurDes missions que j’assume au sein de ma maison d’édition, celle de « coach » est l’une des plus… casse-gueule. Car on a beau tendre vers l’objectivité, la neutralité, le recul etc., diantre ! On est humain avant tout, et l’on ne peut s’empêcher d’éprouver des préférences…

Alors oui, à mon corps défendant j’ai mes « chouchous ». J’ai mon « bébé », ma fifille que je suis avec une attention toute maternelle (MSK, elle se reconnaîtra); ma « partner » Cathy, partenaire de plume qui est devenue mon amie ; j’ai un faible avoué pour la personnalité parfois tranchante mais si subtile d’Agnès et son écriture qui lui ressemble… bref, je suis fan de nombreux auteurs dont je vais apprécier parfois le caractère, parfois les romans, et souvent les deux ! 🙂

C’est le cas d’Hervé Heurtebise. Ce garçon est une sorte d’alien pour moi, qui enchaîne les bouquins comme si sa vie en dépendait, qui n’aie jamais connu les affres de la page blanche et qui tiens mon planning d’écriture comme d’autres une liste de courses.

Hervé est un auteur rare. D’abord, il réfléchit trèèèèèèèès longtemps avant d’écrire un mot. Ensuite, il réécrit pleeeeeeein de fois la même phrase, jusqu’à sa quasi perfection. Mais il ne viendrait à l’idée de personne de seulement tenter de le presser un peu: il écrit comme on cisèle, et chacun de ses romans est un petit bijou. Seul le bonheur, son dernier-né, m’est très cher : d’abord, j’ai – très modestement – participé à sa conception, en encourageant et conseillant – très humblement – son créateur au fil des mois. Ensuite, parce que ces échanges m’ont permis de découvrir une personnalité-hérisson très attachante. Courtois, intelligent, sensible, Hervé n’a pas seulement le sens de la formule, il est aussi bourré de précieuses qualités humaines !RVH

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Dia Linn, tome 5 : Seán Treacy, en mémoire d’un soldat amoureux.

Posted by on 31 Jan 2016 in Histoire | 0 comments

couv_numDL5Il est mort fauché par une bonne vingtaine de balles au coin de Talbot Street, en octobre 1920. Les Tans l’attendaient en embuscade, renseignés par un espion du Château. Les Anglais n’étaient pas là pour l’arrêter, mais pour le tuer : les hauts gradés de l’I.R.A ne faisaient pas de bons prisonniers. Ils les abattaient à vue. Il avait 25 ans.

Seán Treacy s’était plongé très tôt dans la rébellion : dès 1916, avec son ami d’enfance Dan Breen, il avait lancé le coup d’envoi de la guerre d’indépendance en attaquant, en aveugle, une caserne militaire…

Dan Breen et Seán Treacy, les inséparables. Respectivement commandant et vice-commandant de la troisième brigade de Tipperary, les deux jeunes rebelles ne pouvaient pourtant pas être plus dissemblables. Dan était un colosse de près de deux mètres au tempérament de feu, Seán un mince et frêle jeune homme au physique de dandy et au doux sourire. Mais c’étaient aussi deux frères d’armes, deux combattants redoutables traqués par les espions anglais qui ont fini par avoir le second, à défaut du premier…

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Des humanités…

Posted by on 24 Jan 2016 in Articles divers | 4 comments

cultureAu 16ème siècle, un esprit qui se voulait accompli devait « faire ses humanité ». Soit étudier le latin et le grec, connaître les grands classiques, la philosophie, l’histoire, la morale, la politique…

Au 21ème siècle, qui n’est pas scientifique ou matheux – ou économiste, les nouveaux rois du monde – est aussitôt catalogué parmi les « intellos », mais dans le mauvais sens du terme : les oiseux, les gloseurs, ceux qui ne servent à rien sinon au décorum dans les réunions mondaines. Et tous les efforts de l’Éducation Nationale depuis des décennies tendent à produire des étudiants armés pour la vie professionnelle, aptes à manier un clavier d’ordinateur, maîtriser un algorithme ou toute autre spécialisation nécessaire au monde du travail. Médecins, avocats, mais aussi manœuvres, secrétaires, comptables, chercheurs… Le maître mot est : spécialisation.

Il n’y a plus de place dans ce monde pour le général, le futile, l’inutile. Et quoi de plus inutile que savoir déchiffrer le latin; ou encore de se pencher sur Descartes, sur Homère, sur Shakespeare ?

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Dia Linn tome 6 : bienvenue dans le Sud profond…

Posted by on 17 Jan 2016 in Histoire | 1 comment

couv_blog« Il sera maintenu par les autorités de chaque hôpital et par l’État, pour le traitement des blancs et des patients de couleur, des entrées séparées pour les blancs et pour les patients et les visiteurs de couleur, et de telles entrées seront employées seulement par la race par laquelle elles doivent être employées. »

Ceci est l’une des lois Jim Crow, appliquées dans le Mississippi et dans tout le Sud profond des États-Unis dans les années 50.

Dia Linn, tome 6, Go Maidin.

Lorsque Maav, l’arrière-arrière-petite fille d’Aïdan quitte son Australie natale pour venir en Louisiane, elle est nourrie de rêves, ou plutôt de fantasmes : ceux de la vieille fortune des Rocheclaire et de leur grand domaine, l’Éléonore, désormais fief des Lyons : la plantation dont ont hérité les enfants d’Eileen puis ceux de Keelin, la fille de Wyatt, et de l’ancien esclave Philip.

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La nuit et la lumière

Posted by on 10 Jan 2016 in Articles divers | 2 comments

ulule2016 » C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière « : ce vers magnifique d’Edmond Rostand me trotte dans la tête tandis que je regarde, fascinée, cette page :

https://fr.ulule.com/editions-hj/

… et que j’essaie de me convaincre que oui, ça y est, on a réussi. Que contre toute attente, malgré des débuts de campagne Ulule laborieux et décevants, les Éditions HJ vont survivre, et ont remporté la mise.

« Tout se joue dans les premiers jours », nous a-t-on assuré. Ok, c’est donc râpé. Je voyais Hélène commencer à envisager une vie sans sa maison d’édition, devoir « oublier » trois années d’investissement incroyable, d’heures de travail et de foi ; toute une équipe de bénévoles se disloquer et renoncer à faire vivre leurs rêves et ceux des autres.

Et puis il y a eu un miracle. Ce miracle s’appelle un message, une bouteille jetée à la mer et dans laquelle Hélène jetait enfin ses émotions, sa déception, son désarroi, son incompréhension. Un message qui a fait mouche : comme si chacun prenait la mesure de ce qu’étaient, réellement, les EHJ. Ça a été le levier qu’il manquait : la majorité des auteurs de la maison ont saisi cette perche et ont décidé de reverser, sur Ulule, la totalité de leurs royalties pour faire monter la jauge… Ce n’était pas tant les sommes versées qui comptaient, mais l’élan. Un élan de solidarité incroyable, qui en a entraîné une foultitude d’autres, des non-auteurs, des sympathisants, des inconnus qui nous ont rejoints et se sont montrés aussi coriaces et déterminés que nous.

Et nous avons gagné. Oui, c’est facile de croire à la lumière quand le soleil brille. Beaucoup moins quand on est dans le noir et qu’on se croit perdu, laminé, foutu. Le « Et si … ? » lancé un peu comme un pari de doux rêveurs a remporté la mise. EHJ va continuer, grâce à vous, grâce à nous, et il est maintenant temps de savourer cette certitude : tant qu’on  ne lâche pas, rien n’est jamais perdu !!!

Merci à vous, pour une fois les mots sont trop faibles pour exprimer ma gratitude, un comble pour un écrivain, non ? 🙂

« Ma chanson s’éleva dans l’ombre, et la première.
C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière ! »

Chantecler d’Edmond Rostand – Acte II – Scène III


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« Les Affligés »: quand M.I.A. frappe là où on ne l’attend pas…

Posted by on 3 Jan 2016 in chroniques | 2 comments

AffligésAvouez: Les Affligés, ça donne plutôt envie de s’emparer d’une énooorme tablette de chocolat, de se fourrer sous la couette et de chercher le réconfort (si en plus on a des bras aimants pour s’y blottir, c’est encore mieux).

Le titre des trois tomes de la nouvelle saga de M.I.A. n’incitent guère, non plus, à une débauche de ukulélés et de pina colada sirotées sur une plage de sable blanc : Isolation ? Désolation ? On sent déjà qu’on ne va pas se tordre de rire…

Oui, mais voilà : le duo infernal de M.I.A. n’a peur de rien, ni de l’isolation, ni de la désolation, ni de plonger dans l’affliction ses lecteurs et ses personnages et… ben oui, on adore ça. Parce que c’est un régal à lire, un bouquin exactement comme je les aime. Bien écrit, des personnages complexes qui se dévoilent peu à peu et dont on devine qu’ils nous réservent encore bien des surprises; un univers foisonnant, vertigineux, du suspens, des cliffangers dignes d’une (très) bonne série US, et puis… et puis vous n’avez qu’à le lire, tiens ! 😉

Mais je tiens à vous prévenir : vous en redemanderez. Et vous vous retrouverez comme moi, comme un couillon (comme on dit chez moi, à Toulouse) à en haïr les auteurs en les maudissant jusqu’à la cinquième génération de leur race pour ne pas avoir déjà écrit le tome 2, et le tome 3, et pouvoir les avaler tout de suite, là, maintenant !

Mais non, bien sûr : il vous faut attendre, et patienter, et gnagnaga. Pfff…

Bref ! De tous les romans « commis » par M.I.A, je pensais que la trilogie de La Faille resterait sur la première marche du panthéon. C’est mal les connaître: si on les laisse faire, ils sont bien capables de nous en pondre d’encore meilleurs… La preuve avec ce 1er tome hautement addictif, une vraie réussite !

Plongez dans l’univers des Affligés, en prévoyant une bonne couette, du chocolat et les bras de votre partenaire pour vous consoler, et sachez déjà que vous réclamerez la suite à corps et à cri avec un tantinet d’agressivité et un poil de mauvaise foi. Mais c’est ça qui est bon !

Allez, vous prendrez bien un peu d’affliction pour le dessert ? 😉


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